Un nouveau souffle pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation
Le mardi 10 novembre 2015, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, ont reçu le rapport sur le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) au Musée Jean Moulin à Paris. A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le président de la République François Hollande a souhaité relancer le Concours national de la Résistance et de la Déportation, premier concours scolaire et : » héritage précieux d’une volonté de transmission née des résistants et déportés eux-mêmes, mais dont la participation a connu une certaine érosion ».
En janvier dernier, le chef de l’État avait confié à Anne Angles, enseignante d’histoire-géographie, Jean-Yves Daniell, doyen de l’Inspection générale de l’Éducation nationale et Hélène Waysbord, inspectrice honoraire de l’Éducation nationale, présidente de la Maison d’Izieu, maison des enfants juifs exterminés, une mission de proposition avec pour objectifs de réaffirmer la double nature du concours, historique et civique, porté à la fois par l’Éducation nationale et la Défense et par les fondations et associations mémorielles, de soutenir le volontariat des enseignants et des élèves et d’élargir le nombre et le type d’établissements engagés dans le concours.
Dans la continuité des propositions du rapport, les deux ministres ont annoncé ce jour plusieurs mesures pour donner un nouveau souffle au Concours et permettre une meilleure visibilité et une meilleure reconnaissance des acteurs qui s’y impliquent, avec l’objectif : « inchangé depuis sa création, de former de futurs citoyens attentifs aux mécanismes contemporains des violences extrêmes ».
Les instances de pilotage du concours évolueront, avec la formation d’un grand jury national, composé d’un comité stratégique, réunissant l’ensemble des acteurs et partenaires du CNRD, qui prendra les décisions importantes relatives au pilotage du concours et un collège de correcteurs renforcé au sein du jury national. Le pilotage territorial du concours sera également renforcé, avec une organisation académique plutôt que départementale, en laissant le choix aux recteurs et aux directeurs académiques des services de l’Éducation nationale de l’échelon le plus pertinent.
Le CNRD s’inscrira dans le parcours citoyen avec l’inclusion systématique dans le projet d’établissement de la participation d’une classe au concours, sa valorisation dans le livret scolaire de l’élève et le développement des voyages scolaires sur les lieux de mémoires. L’information en direction des lycées professionnels sera renforcée. La diversification des types d’établissements sera encouragée.
La valorisation des participants sera renforcée par la remise d’un diplôme signé par le recteur, la publication des palmarès départementaux sur l’ensemble du territoire, la valorisation de l’engagement des membres des équipes éducatives en faveur du concours ou encore la désignation d’un haut parrainage pour le CNRD, dont les membres contribueront à mobiliser les équipes éducatives et les élèves à participer au concours.
Parmi ces recommandations, certaines existent déjà. Par exemple dans la Marne, cela fait longtemps que les Combattants volontaires de la Résistance et le Service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) remettent un certificat de participation à tous les élèves et bien sûr un autre aux lauréats. D’anciens lauréats ont aussi contribué par leur participation à la préparation au concours à justifier de leurs motivations et à encourager et soutenir les équipes pédagogiques mobilisées.