4 janvier 1944 : rafle dans le Rethélois
Quarante travailleurs agricoles juifs et leurs familles sont raflés sur ordre de la gestapo le 4 janvier 1944 dans les communes de Seraincourt, Fraillicourt, Remaucourt, Ecly, Son, Hauteville, Rethel, avant d’être déportés au camp d’extermination nazi d’Auschwitz.
L’opération est renouvelée dans les Ardennes, le 6 janvier 1944. On transfère alors de Charleville à Drancy, dans des wagons à bestiaux, 224 juifs de la WOL, 288 Juifs du « Judenlager » (camp juif) des Mazures et 9 Juifs ardennais, dont les fillettes Dora Levi de Vouziers et Hélène Cyminski de Rethel. Le plus jeune, René Kornberg, né à Sedan le 15 Juillet 1943, n’a pas six mois.
La W.O.L., Wirtschafstoberleitung, ou service de mise en culture, est une filiale de l’Ostland , qui est une entreprise privée influente du Reich dont les responsables en France ne traitent qu’avec la Gestapo. Elle emploie des prisonniers de guerre en congé de captivité, des travailleurs étrangers déjà présents avant guerre, des prisonniers Nord-Africains, et des civils français dont certains agriculteurs rentrés en fraude, dépossédés de leurs terres. A compter de mars 1943, des Polonais catholiques sont déportés à son service par trains entiers.
Cette organisation applique avec zèle la politique raciale dans les territoires occupés. Des juifs internés notamment dans le Loiret et le Sud-Ouest sont élargis à condition de venir travailler dans les Ardennes où ils sont placés sous haute surveillance.
Le 13 octobre 2013, une plaque a été inaugurée dans la commune de Seraincourt. Y sont mentionnés les victimes du 4 janvier 1944.